samedi 16 octobre 2010

Appel pour l'action "Trainstopping"

Relai de l'appel :  www.castor-schottern.org

Appel pour l'action "Trainstopping" (“Castor Schottern!”) qui aura lieu entre début et mi-novembre de cette année en Allemagne du nord. L’action promet d’être à la fois la plus excitante action anti-nucléaire en Allemagne depuis des années et en même temps le “cran au dessus” le plus prometteur dans le développement de ce genre d’action ‘massive’ de désobéissance civile (Block G8 à Heliligendamm et les blocages anti-nazi à Dresde au début de cette année). Mais avant de regarder l’appel — et peut-être de décider de le diffuser dans vos réseaux — je pense qu’une explication de la signification de ce que nous espérons être capable de faire cesser serait peut-être utile. Si vous aimez l’appel, diffusez le le plus possible. Et bien sûr, si vous avez des questions concernant l’action, contactez nous.

La “renaissance du nucléaire” ?

Le lobby du nucléaire en Allemagne a récemment vu rouge. Alors que depuis des années, il semblait qu’on sortait doucement (trop doucement, c’est sûr) du nucléaire, la récente prise de conscience du ‘Peak Oil’ et de la future rareté de l’énergie, liée à une débat techniciste sur les changements climatiques a conduit à ce que certains ont appelé une ‘renaissance’ du nucléaire. Il semble que l’industrie ressent que ça pourrait finalement ‘sortir’ du trou des relations publiques dans lequel c’était tombé après Tchernobyl, car les gouvernements du monde regardent vers le nucléaire pour leurs besoins de sécurité énergétique. Le résultat: un gros coup de pouces pour les grosses entreprises d’énergie et leurs alliés dans les gouvernements pour augmenter l’influence de l’énergie nucléaire, avec une garantie gouvernementale de bénéfice en cas de problème.
Ceci est à la fois anti-social: pourquoi garantir les bénéfices des entreprise gouvernementales de l’énergie si les budgets du social, de l’éducation ou de la santé subissent des coupes budgétaires? ; et anti-écologique: une récente étude d’un think-tank gouvernemental montre clairement que nous voulons un approvisionnement 100% renouvelable en Allemagne. Le moment d’arrêter l’expansion de l’énergie par le charbon ou le nucléaire est maintenant, pas dans dix ans. L’argument gouvernemental selon lequel le nucléaire est simplement une technologie de transition est clairement faux.

Jamais! Le mouvement anti-nucléaire en Allemagne

C’est ici que nous, les mouvements, entrons en jeu. Pendant 30 ans, le mouvement anti-nucléaire a été un mouvement social parmi les plus forts en Allemagne: pas seulement car il est continuellement capable de créer des actions de masse efficace, impliquant au fil des ans des centaines de milliers de personnes dans des actions directes et de désobéissance civils, mais aussi parce qu’il est ancré dans le ‘bon sens’ commun, dans une majorité populaire, qui est clairement opposé au nucléaire, et pour qui la désobéissance civile et les dépassements collectifs de la loi sont légitimés lorsqu’il s’agit de cette forme d’énergie.

Depuis longtemps, le mouvement a identifié la question du stockage des déchets nucléaire comme un point clef pour faire pression. Organisé autour d’un emplacement particulier – le potentiel site d’enfouissement des déchets nucléaires à Goleben, un petit village dans la région du Wendland dans le nord de l’Allemagne – le mouvement a cherché a rendre l’élimination des déchets nucléaires si difficile et (politiquement autant que financièrement) coûteuse que l’énergie nucléaire deviendrait finalement non rentable. Une fois tous les deux ans, avec brutalité, un train rempli à ras bord de déchets hautement radioactifs – les Castor (de l’anglais Cask for Storage of Radioactive Materials, fût/conteneur pour le stockage de déchets radioactifs) – en allant à Gorleben a été le point de rupture pour des actions de désobéissance civile de grande envergure, et Gorleben est devenu l’épicentre d’un mouvement unique en Allemagne qui unit les radicaux de gauche et les groupes autonomes avec des ONGs, des habitants et agriculteurs locaux ainsi que des scientifiques, et avec eux une majorité de la population.
A chaque fois qu’un train est sur les rails, des milliers et parfois des dizaine de milliers de personnes s’organisent pour le ralentir, le rendre plus coûteux, tenter de le stopper.
A chaque fois, le gouvernement doit déployer plus de 30000 flics pour protéger leur dangereuse cargaison.
A chaque fois, ils perdent de leur légitimité, nous en gagnons.

Désobéissance civile: un cran plus loin

Cette année, un autre Castor circulera en Allemagne, probablement comme d’habitude dans la 1ère quinzaine de novembre. Mais cette année, les choses seront différentes. Pas seulement parce qu’on est dans une période décisionnelle en terme de politiques énergétiques. Mais aussi parce que les mouvements radicaux ont eu ces dernières années, en Allemagne, quelques succès retentissants grâce à des actions de masse de désobéissance civile. Sous l’impulsion, entre autres, du mouvement Interventionist Left (Gauche Interventionniste) – un réseau de groupes que certains qualifient de ‘post-autonomes’ – l’idée a été, pour l’aile la plus ‘radicale’, ‘militante’ du mouvement de préciser publiquement que nos actions ne visent pas à combattre la police, mais à accomplir des objectifs précis (arrêter une marche nazie, bloquer un sommet du G8). Cet engagement à la transparence a permis à des groupes plus ‘modérés’ de s’impliquer plus facilement dans des formes d’action dont ils se seraient autrement tenus à l’écart: entrave collective à la loi, désobéissance civile, action directe. Suivant ces tactiques, les mouvements ont organisé en Allemagne, non seulement le blocage efficace du G8 à Heiligendamm, mais aussi l’arrêt de la plus grande marche nazie d’Europe, à Dresde, en février dernier. Pas en affrontant les flics, mais simplement en rendant possible pour des milliers de personnes de faire un sitting dans la rue dans une atmosphère sereine, et la police ne s’est évidemment pas sentie prête à simplement dégager la rue (ici, le mot clé est ‘légitimité’).

Gardant ces expériences en tête, nous prévoyons d’aller plus loin pour l’action Castor de cette année. Compte tenu de l’histoire et de la légitimité du mouvement anti-nucléaire, nous appelons ouvertement les gens à s’organiser, non pas pour ‘seulement’ occuper les chemins de fer, ou les rues – mais pour saboter la voie ferrée, pour carrément démanteler l’infrastructure de la folie permanente des politiques énergétiques capitalistes. Sur ce combat, il s’agit de l’industrie nucléaire. Mais si ça réussit, nous aurons étendu le concept de désobéissance civile en Allemagne au delà de l’occupation par sitting. Cela signifiera, une fois de plus, résister.


L'appel en anglais :

Trainstopping! Shut down nuclear power!


Come to Northern Germany this November – letʼs stop the Castor-train!

We call on those people who for many years have been active in the resistance against nuclear power; and the Castor-transports; on those who have demonstrated en masse against the governmentʼs savage cuts to social services; on the tens of thousands who have sat down on the street in order to stand up to the Nazis; on people in villages, in smaller and bigger towns and cities, who are no longer willing to accept governments and corporations riding roughshod over our opposition to nuclear power:
This year, together with you and hundreds, thousands of people, we intend to stop the Castor by taking out stones from under the train tracks, thus undermining them and making the railroad running to Gorleben unusable.

Enough is enough – together, weʼll stop this train
In November this year, yet another train will be transporting highly radioactive nuclear waste to Gorleben. Over the last decades, hundreds of thousands of people have over and over again demonstrated their ʻNO!ʼ to nuclear power in many different ways. There is still no nuclear waste dump, and countless accidents in nuclear power plants have once again highlighted the enormous dangers of relying on nuclear energy. In spite of all this, their mantra is: more of the same! In spite of all this, the government is extending the life spans of nuclear plants. In spite of all this, there are plans to expand the nuclear waste dump in Gorleben. It is time to go beyond taking our ʻNO!ʼ to nuclear energy to the streets. This year, it is time to take our resistance on step further.

Our action: Trainstopping!

Together with hundreds, thousands of people from different political and societal backgrounds, we are going to get onto the train tracks on the day the train is supposed to run there. We are determined to make the tracks unusable for the nuclear waste train, to en masse remove the stones from under the tracks, i.e. to undermine them and to make them impassable in creative ways. We will choose one section of the tracks for this action, where, on this day, no trains other than the Castor are scheduled to be running.

Itʼs all said and done: our action is legitimate
We know that our conscious interference with the Castorʼs route is not covered by the law. Still, our actions are necessary and legitimate in order to shut down this dangerous and inhuman technology. With our ʻTrainstopping!ʼ action, we want to pull the rug out from under the nuclear lobby, making it impossible for them to ferry their waste through the country against the will of the people. There will be no “more of the same!”. We will shut them down.

Together and en masse
During the action we will create a situation that is transparent for everyone involved, and where those participating in the action watch out for and support each other in a spirit of solidarity. In order to get to the tracks, we will together overcome, go around or flow through police barriers. We will not be stopped. The goal of our action is to make the tracks unusable, not to attack the police. Our most important protection is our numbers, our diversity, and our determination: while hundreds or thousands will be removing the stones themselves, other s will support them through the use of protective materials like air mattresses, cushions or tarps to shield them from repression. We will stay on the tracks until we have made them unusable.

Who we are

This campaign is the result of the coming-together of groups and individuals from the anti-nuclear movement, the climate movement, alterglobalisation networks, anti-Fascist contexts, from different areas of the left and wider society. We want to contribute our experiences from the successful mass blockades of the G8 in Heiligendamm, and of Nazi marches or events in Jena, Cologne and Dresden to the diverse and colourful struggles in the Wendland. We stand in solidarity with all other forms of protest and resistance against the Castor-transport.

Everyone can join! But what can everyone do?

In order for our action to succeed, we will have to be many.
You can announce that youʼll take part in Trainstopping! You/your group can support the action with your name/s.
You can form local groups and together prepare for the action. We will create resource to organise action trainings. Let us know if we can help
You can organise local events. We will be happy to come to you, tell you about the Castor, nuclear power and our plans to stop the train.

Trainstopping!

Letʼs shut down nuclear power. After all, someoneʼs gotta do it...

Contact: mail-an-castor-schottern(at)riseup.net

Train d’enfer : transport La Hague-Gorleben (5-6 novembre 2010)

APPEL : mobilisons-nous contre le nucléaire et ses déchets dangereux

Appel commun du Réseau "Sortir du nucléaire" et de Greenpeace.

[note du Ganva : voir aussi les appels à actions en Allemagne, en particulier pour enlever les cailloux du ballast (sous les rails) http://www.castor-schottern.org/ ]

Train d’enfer : transport radioactif record les 5 et 6 novembre 2010. Mobilisons-nous contre le nucléaire et ses déchets dangereux !

Les 5 et 6 novembre 2010, onze conteneurs de déchets très hautement radioactifs, issus du retraitement par Areva des combustibles usés allemands, vont quitter La Hague (Manche) pour retourner en Allemagne. Ils seront stockés temporairement dans un hangar sur le site de Gorleben en Basse-Saxe, en attente d’une « solution ».

Ni à la Hague ni à Gorleben : aucune solution satisfaisante n’existe aujourd’hui pour la gestion des déchets radioactifs

Si la Hague n’est pas un lieu de stockage satisfaisant, Gorleben ne l’est pas plus. Ces déchets doivent retourner sur leur lieu de production, car le nucléaire est un choix dont chacun doit assumer les conséquences morales, politiques, financières et environnementales.

Ces déchets doivent donc logiquement retourner à l’envoyeur. En l’occurrence, les centrales nucléaires appartenant aux quatre grands producteurs d’électricité allemands.

Le transport le plus radioactif du monde : aucun transport cumulant en une seule fois autant de radioactivité n’aura jamais été réalisé.

Les rayonnements radioactifs émis par les onze conteneurs « CASTOR » entraînent un risque d’irradiation des cheminots et des populations riveraines des voies où le convoi passera. Le retraitement des déchets nucléaires est directement responsable de la concentration phénoménale de radioactivité de ce convoi.

En France, en Allemagne et ailleurs, le nucléaire est une impasse !

Ce transport-record est l’occasion de rappeler quelques vérités sur les milliers de transports nucléaires qui circulent chaque année dans l’Hexagone, et sur la réalité du retraitement des déchets nucléaires.

Tout transport de matières hautement radioactives comporte des risques réels. Pourtant les populations locales ne sont pas informées du passage des convois, pas plus que des risques associés.

Sous couvert de « tri sélectif » et « recyclage », Areva, dans son usine de la Hague, fait augmenter le volume de déchets radioactifs produits (pour une tonne retraitée, environ 65 m3 de déchets sont produits), la contamination environnementale (rejets gazeux et liquides) mais aussi les risques de prolifération (extraction du plutonium).

Mobilisons nous contre les fausses solutions de l’industrie nucléaire


Les associations environnementales – dont Greenpeace et le Réseau « Sortir du nucléaire » – ont obtenu l’arrêt du retraitement des déchets allemands. Ainsi, si l’Allemagne n’envoie plus ses combustibles usés en France, il reste encore des centaines de tonnes de déchets allemands entreposés dans l’attente d’une solution à la Hague, ou encore dans les centres de stockage de la Manche ou de l’Aube. Le stockage de déchets nucléaires, présenté comme sûr il y a 40 ans, tourne au désastre dans l’ancienne mine d’Asse II en Allemagne. Chaque jour, depuis des années, plus de 12 m3 d’eau entrent dans la mine.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » et Greenpeace appellent à une mobilisation la plus large possible les vendredi 5 et samedi 6 novembre sur le trajet du transport (Manche, Calvados, Eure, Seine Maritime, Somme, Pas de Calais, Nord, Aisne , Ardennes, Meuse, Moselle, Meurthe et Moselle, Bas Rhin) et tout particulièrement dans les villes de Caen, Rouen, Amiens, Arras, Nancy, Strasbourg).

Notre objectif n’est pas d’interférer avec ce convoi mais de faire toute la lumière sur les fausses solutions de l’industrie nucléaire pour gérer ces déchets, que ce soit à Gorleben, à la Hague (Manche) ou encore à Bure (Meuse).

[...]

Les déchets nucléaires resteront radioactifs pendant des dizaines de milliers d’années. Arrêtons d’en produire et sortons du nucléaire !

Signataires : Réseau "Sortir du nucléaire", Greenpeace





Liste des départements français traversés par le train de déchets radioactifs allemands des 5 et 6 novembre 2010.

- Manche
- Calvados
- Eure
- Seine Maritime
- Somme
- Pas-de-Calais
- Nord
- Aisne
- Ardennes
- Meuse
- Moselle
- Meurthe et Moselle
- Bas Rhin

Un CASTOR, c’est ça :


Une vidéo pour mieux comprendre les enjeux de ce transport de déchets nucléaires :







[Note du Ganva : voir aussi cette vidéo : ]




[et celle là ! : ]



vendredi 1 octobre 2010

Concert Hip Hop de soutien GANVA à Rennes 26/27 Nov.

ça se passe à Rennes, dans un bar bien cool :
Venez nombreux !

À partir de 20h00, bar Le Papier Timbré, 39 rue de Dinan RENNES


Vendredi 26 novembre : UNITÉ MAÜ MAÜ

www.myspace.com/unitemaumau

Le projet Unité Maü Maü démarre en 2008, une équipe de 6 chanteurs profondément marqués par plusieurs voyages dans l’hémisphère Sud, profondément supporters de tous les acteurs "goutte d’eau" militants pour un monde plus libre, plus juste. Le tout premier maxi à vu le jour en septembre 2009 et le deuxième opus 9 titres (intitulé "Salut à toi") est prévu pour octobre 2010. Unité Maü Maü ; un beat hip-hop, un verbe militant, une scène explosive.

- Samedi 27 novembre : PIZKO MC & ORTEGA
http://www.myspace.com/pizkomc

Avec plus de 300 concerts à son actif, Pizco MC est au même titre que ces complices de la K-bine, l’un des dignes représentants du rap conscient, bien éloigné de ce rap aseptisé distillé à longueurs d’ondes par Skyrock. Habitué des soirées de soutien et militantes, entre le Chili et l’Hexagone, nul doute qu’il sera dans son élément au Papier Timbré.